La Russie pourrait faire face à une pénurie d'essence dès août - l'interdiction des exportations ne suffira pas à combler le "creux de la demande".

1. Introduction──L'impact du rapport sur l'interdiction d'exportation

Dans l'économie russe, le prix du carburant est un "prix socialement sensible" directement lié au taux d'inflation. Fin juillet, le gouvernement a annoncé une interdiction temporaire d'exportation d'essence jusqu'à fin août, mais les acteurs du marché s'accordent à dire que "les mesures d'interdiction ne suffiront pas à répondre à la demande".Reuters Japan

2. Contexte de l'interdiction──Une politique de court terme ?

L'interdiction a été mise en œuvre à plusieurs reprises pendant la période de semis, lorsque la demande de carburant agricole augmente, et pendant la saison estivale des loisirs. Cette fois, elle a été fixée du 28 juillet au 31 août, soit environ un mois, mais le volume d'exportation réel ne représente que quelques pour cent de la demande intérieure, et l'approvisionnement supplémentaire résultant de l'interdiction est limité.ReutersReuters Japan

3. Écart structurel entre l'offre et la demande

La demande annuelle d'essence en Russie est d'environ 40 millions de tonnes. Bien que la capacité de production nominale des raffineries nationales soit suffisante, les arrêts dus à des équipements vieillissants et les arrêts imprévus sont devenus courants, réduisant la marge d'approvisionnement. De plus, les chaînes de distribution au détail ne peuvent pas augmenter leurs stocks à l'avance dans un environnement de taux d'intérêt élevés, ce qui réduit le coussin du marché.Reuters

4. Facteurs saisonniers augmentant la demande

L'été en Russie voit une augmentation des déplacements en voiture personnelle, et cette année, de nombreux retards et annulations de vols ont conduit à un changement de comportement : "si on ne peut pas voler, on roule". On estime que la demande de voyages pourrait augmenter les ventes d'essence de 5 à 7 % par rapport à une année normale.Reuters

5. Réparations des raffineries et contraintes d'infrastructure de transport

De juillet à septembre, de nombreuses raffineries procèdent à des révisions majeures. Le gouvernement a demandé de reporter les réparations, mais la corrosion des catalyseurs et des tuyaux augmente les risques de sécurité, rendant difficile un report prolongé. De plus, le manque de wagons-citernes ferroviaires constitue un goulot d'étranglement pour la capacité de transport, entravant la distribution fluide des zones de production aux zones de consommation.

6. La pression des taux d'intérêt à 20 %──L'achat anticipé de stocks est impossible

La banque centrale russe maintient le taux directeur à 20 % pour contenir l'inflation. Dans cet environnement de taux d'intérêt extrêmement élevés, le coût pour les chaînes de distribution au détail d'acheter du carburant avec des prêts bancaires pour constituer des stocks a grimpé en flèche, réduisant le nombre de jours de stock de la moyenne annuelle d'environ 12 jours à 7 jours.Reuters

7. Impact sur la vie des citoyens et la logistique

Dans les banlieues, des embouteillages pour faire le plein se sont déjà formés, et le prix par litre a augmenté de 10 à 15 % selon les régions. L'augmentation des coûts de carburant pour les camions de livraison se traduit par une hausse des prix des produits de première nécessité tels que les denrées alimentaires et les matériaux de construction, affectant plus durement les ménages à faible revenu.

8. Mesures supplémentaires du gouvernement──Plafonnement des prix et subventions au transport

Le gouvernement envisage, en cas de tension manifeste entre l'offre et la demande, de ① réduire le plafond des prix, ② donner la priorité à l'approvisionnement par les entreprises d'État, et ③ élargir les subventions pour le transport ferroviaire. Cependant, le contrôle des prix comporte le risque d'encourager le marché noir.

9. Répercussions sur les pays voisins et le marché international

Au Kazakhstan et au Kirghizistan, qui réexportaient de l'essence russe, on craint une pénurie due à la priorité donnée aux besoins intérieurs russes. Les prix à terme de l'essence en Europe ont également augmenté de 3,2 % lors de la première semaine d'août, le marché intégrant le risque d'approvisionnement dans les prix.Reuters

10. Étude de cas précédente──Comparaison avec l'interdiction d'exportation de l'automne 2024

En septembre de l'année précédente, le gouvernement avait également pris des mesures d'interdiction, mais en raison de la différence entre le niveau des stocks et le volume des exportations, l'effet de modération des prix intérieurs était limité. De nombreux observateurs estiment qu'un résultat similaire est probable cette fois-ci.

11. Avis des experts

Les analystes de la Bourse de Moscou prévoient que "la pénurie d'approvisionnement se poursuivra jusqu'en septembre, mais que les prix baisseront dans une certaine mesure en octobre lorsque la demande se calmera et que les raffineries seront rétablies".Reuters

12. Conclusion et perspectives

À court terme, l'écart entre la volonté politique exprimée par "l'interdiction d'exportation" et la réalité de l'offre et de la demande sur le marché est exposé. Pour l'économie russe, le prix du carburant est une variable importante qui influence les prix et le taux de soutien au gouvernement, et il est probable que le gouvernement intervienne davantage. Cependant, à moins de résoudre les problèmes structurels de retard chronique dans la mise à jour des équipements et de coûts d'approvisionnement élevés, l'interdiction d'exportation risque de devenir un "rituel annuel" chaque été.

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