L'économie allemande a besoin d'une "opération" : tarifs douaniers, coûts énergétiques élevés, régulations — le triple fardeau de l'économie allemande, le pari de Merz

« Crise structurelle » plutôt que « faiblesse conjoncturelle » —— L'importance des propos de Merz

Le 23 août, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que la relance économique est « bien plus difficile que prévu initialement », reconnaissant que l'économie allemande traverse une « crise structurelle » plutôt qu'un simple ralentissement conjoncturel. Le discours, prononcé à Osnabrück en Basse-Saxe, a attiré l'attention par ses expressions franches, incluant une autocritique.Bloomberg Law

Contexte : Croissance négative au T2, lenteur des exportations et des investissements, environnement externe

Les dernières statistiques montrent que le PIB réel pour le deuxième trimestre 2025 (T2) a été révisé à la baisse de 0,3 % par rapport au trimestre précédent. La stagnation des exportations et la faiblesse des investissements en capital (-1,4 %) ont pesé lourdement. La demande vers les États-Unis a ralenti en raison de l'incertitude croissante autour des tarifs douaniers, et certains estiment que la reprise ne sera pas envisageable « avant au moins 2026 ».Reuters

De plus, bien que l'accord commercial UE-États-Unis conclu fin juillet ait évité le « pire scénario », l'introduction d'un tarif de base de 15 % suscite des inquiétudes quant à la poursuite des vents contraires pour l'industrie exportatrice allemande. Merz lui-même a déclaré que « de meilleures conditions n'ont pas été réalisées » et que cela constitue « un coup significatif pour l'économie allemande ».Reuters

Politique : Réduction des impôts, promotion des investissements et réduction de la bureaucratie

Le gouvernement Merz prévoit de mener simultanément diverses mesures pour restaurer la compétitivité, telles que des réductions d'impôts pour les entreprises, des allégements fiscaux sur les investissements, la réduction des coûts énergétiques et la simplification des réglementations excessives. Le ministre de l'Économie, Reiche, a également souligné, en réponse à la baisse du T2, que « des réformes structurelles audacieuses sont indispensables », citant la flexibilisation des horaires de travail, la réduction des coûts annexes du travail, l'allègement de la charge fiscale, la baisse des prix de l'énergie et la réduction des formalités administratives.Reuters

D'autre part, le fait que le chancelier lui-même ait reconnu que des problèmes « structurels » non explicables par le seul cycle économique actuel (coûts énergétiques élevés, retard dans la numérisation, démographie, changement de la demande extérieure, etc.) agissent de manière complexe est significatif.Bloomberg Law

Petite brise favorable : PMI et environnement financier

Actuellement, le PMI préliminaire du secteur privé pour août montre une « légère augmentation accompagnée d'une amélioration des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier », ce qui est un signe positif. De plus, le cycle de baisse des taux de la BCE et une posture budgétaire expansive sont perçus comme soutenant le plancher économique. Cependant, les « problèmes structurels » et les tarifs américains pourraient peser sur la hausse.Reuters

Réactions sur les réseaux sociaux : attentes et méfiance, division sur les solutions

Lorsque la nouvelle a été diffusée, les posts des médias ont été largement partagés sur X (anciennement Twitter), alimentant un débat animé. À partir des posts de Bloomberg et The Straits Times, des voix ont salué une « reconnaissance plus réaliste de la situation », tandis que d'autres ont insisté pour « un plan d'action immédiat et efficace ».X (anciennement Twitter)

D'autre part, sur r/europe de Reddit, le débat sur la « crise structurelle » a vu émerger plusieurs positions : (1) ceux qui priorisent les réductions d'impôts et les réformes réglementaires, (2) ceux qui sont prudents face à des réformes douloureuses incluant la révision des prestations sociales et des retraites, et (3) ceux qui encouragent un déplacement de l'industrie centrée sur l'automobile. Dans l'ensemble, les commentaires orientés vers une approche pragmatique, réclamant « un changement de conception des institutions et des investissements plutôt que de simples paroles », ont été prédominants.Reddit

Quels sont les éléments clés : trois points de contrôle

1. Révision de la structure des coûts : Réaliser une réduction durable des tarifs d'électricité et des coûts annexes du travail. Voir les effets quantitatifs de la simplification réglementaire (économies de plusieurs dizaines à centaines de milliards d'euros par an pour les entreprises).Reuters

2. Capacité d'absorption des chocs externes : Réduire la volatilité des exportations grâce à une combinaison de tarifs américains, de réduction de la dépendance à la Chine et de réorganisation des chaînes d'approvisionnement.Reuters

3. Réorientation des investissements : Stimuler le retour des investissements privés grâce à l'impact des investissements publics dans le numérique, les réseaux électriques, la défense et le logement —— voir si la légère amélioration du PMI se traduit par des investissements réels.Reuters

Perspectives : Au-delà d'un diagnostic honnête

Les propos de Merz sur la « crise structurelle » compliquent les solutions tout en alignant les prémisses du débat. La capacité à mener de front le soutien économique à court terme (assouplissement monétaire + fiscalité) et les réformes institutionnelles à moyen terme (fiscalité, travail, énergie, réglementation) sera cruciale. La mise en œuvre de mesures concrètes —— notamment la simplification, la visibilité et l'évaluation des processus administratifs —— influencera la confiance des marchés et des électeurs.Bloomberg LawReuters

Propulsé par Froala Editor